Alain Bashung : de l'ombre à la lumière
Personnage emblématique de la chanson française, Alain Bashung, qui est né le 1er décembre 1947 est toujours aussi célèbre même après sa mort le 14 mars 2009 à Paris.
Fils d’une ouvrière bretonne et d’un père algérien kabyle qu’il ne connaitra jamais, Alain Bashung, quitte très vite sa mère pour la maison de campagne des parents de son beau-père près de Strasbourg.
Sérieux, enfant de cœur dans sa ville, le petit Bashung est éduqué à la traditionnelle et est attiré par la musique dès ses 5 ans âge auquel il reçoit son 1er instrument : un harmonica.
Dès 1959 année où il retourne à Paris Alain Bashung se lie d’amour avec la musique et découvre à la radio Elvis Presley et le Rock américain qui l’influencera toute sa vie.
Les études deviennent alors éphémères et il les met donc de côté
après un BTS de comptabilité pour tenter de percer dans la musique. Il jouera dans différents groupes et donnera plusieurs concerts dans les restaurants et hôtels de provinces.
Tout doucement et dans la difficulté sa carrière démarre, il enregistre son premier 45 tours à seulement 19 ans et se contente en attendant mieux du poste d’arrangeur chez le label RCA.
Malgré plusieurs singles de sortis sous les pseudonymes David Bergen et Hendrick Darmen, quelques compositions pour les stars des années ’70, Noël Deschamps et Dick Rivers, pour qui il écrit « Marylou », le succès n’est toujours pas au rendez-vous.
Mais Alain Bashung ne va pas s’arrêter là puisqu’en 1977 le chanteur sort d’abord son 1er album, Roman Photos, qui se soldera aussi par un échec avant de connaitre enfin la gloire tant attendue avec le titre « Gaby, Oh Gaby », qu’il écoule à plus d’un million d’exemplaires.
Fort de son récent succès avec ce titre et son album Roulette Russe (1979), Alain Bashung revient deux ans plus tard en 1981 avec l’album Pizza promu par le titre « Vertige de l’amour » qui va enfin lui ouvrir les grandes salles parisiennes comme l’Olympia et l’inscrire dans les artistes intemporels français.
Toujours en recherche de lui-même, éternel introverti Alain Bashung se protège des medias et signe en 1982 l’album Play blessures écrit aux côtés de Serge Gainsbourg. Très sombre et personnel ce nouvel album est difficilement accessible au public et il se soldera une nouvelle fois par un échec commercial.
Peu importe, il retrouve son public avec l’album Passé le Rio Grande (1986) sur lequel il collabore avec son ami Boris Bergman, avec qui il s’était brouillé, porté par son titre « SOS Amor » qui est un véritable succès.
Dès 1989, il collabore avec Jean Fauque et sort l’album Novice et son tube Bombez ainsi que Osez Joséphine (1991) qui est son album consécration promu par le titre « Madame Rêve ».
Son look nonchalant de Rockeur romantique l’amènera au cinéma, une carrière parallèle qu’il continuera tout au long de son existence et qu’il débute dès 1981 dans « Ma sœur chinoise » de Alain Mazars.
La fin des années’ 90 sont prolifiques pour le chanteur, en effet, père de famille il en termine avec la drogue et se démarque de son image d’artiste antisocial en s’ouvrant aux médias et en enchainant les créations artistiques.
Il sort Chatterton (1994) et son tube « Ma petite entreprise », puis Fantaisie Militaire (1998) sacré meilleur album de ces vingt dernières années aux Victoires de la Musique en 2005 et sur lequel il collabore encore avec Jean Fauque.
Il sort aussi un album de reprise de ses titres intitulé Climax en 2000 et enfin Imprudence en 2002 qui réjouit la critique par son coté sombre et parlé plutôt que chanter.
Après plusieurs tournées, diverses collaborations notamment dans des compilations caritatives et un double album live, La Tournée des grands espaces 2004, Alain Bashung revient en 2008 avec Bleu pétrole, son ultime album, sur lequel il collabore avec le chanteur du groupe Louise Attaque, Gaëtan Roussel.
Promu par le titre « Il voyage en Solitaire » cet opus permet au chanteur d’accumuler encore trois autres Victoires de la Musique faisant de lui l’artiste le plus récompensé par le concours avec pas moins de 11 victoires durant sa longue carrière.
Malheureusement, comme un hommage des cieux au chanteur cette cérémonie est l’ultime apparition d’Alain Bashung à la T.V puisqu’il décède quelques jours plus tard, à l’âge de 61 ans, à la suite d’un cancer des poumons qui le rongeait depuis 2008.
Enfin, bien qu’il ne soit plus de ce monde Alain Bashung aura influencé la musique française et laisser sa marque a tel point que comme Johnny Halliday il reçoit en 2009 quelques mois avant sa disparition le titre de Chevalier de la Légion d'honneur.
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